Photographie posthume d'Édouard Lebasque, garde national tué pendant les combats de la Commune

Photographie posthume d’Édouard Lebasque, garde national tué pendant les combats de la Commune, 11 mai 1871. Archvies de Paris, VD3 11.

Date : 11 mai 1871
Thème : L’arrière des combats
Fonds : Administration de la Commune de 1871
Cote : VD3 11

Procès-verbal de photographie et certificat d’inhumation d’Édouard Lebasque
Date : 11-16 mai 1871
Fonds : Administration de la Commune de 1871
Cote : VD3 10

À l’arrière des combats, une logistique se met en place pour organiser l’évacuation des gardes nationaux blessés ou tués du champ de bataille et l’identification de ces derniers. Procédé encore récent, la photographie est utilisée par l’administration de la Commune pour cette opération.

Les gardes nationaux tués sont ainsi exposés à des fins de reconnaissance dans l’amphithéâtre d’anatomie de Clamart, situé rue du Fer-à-Moulin dans le 5e arrondissement. Une photographie en est prise, portant leur numéro d’enregistrement dans l’amphithéâtre, et, dans de nombreux cas, celui de leur cercueil. La plupart des photographies conservées aux Archives de Paris sont dues à Eugène Pirou, photographe et cinéaste de la Belle Époque proche des milieux républicains et socialistes, dont ces portraits posthumes sont les premiers témoignages de l’œuvre photographique.

Parallèlement, des registres et des fichiers des gardes nationaux tués, exposés et photographiés sont tenus par l’Inspection générale des ambulances. Ces documents sont riches d’informations sur les combattants de la Commune. Ainsi Édouard Lebasque, tué au combat à 22 ans d’une balle dans l’aine droite correspond au portrait des insurgés de 1871 fait par Jacques Rougerie. Comme la majorité d’entre eux, c’est un homme, âgé de 20 à 40 ans, exerçant l’activité de journalier. Le fichier donne des renseignements sur l’équipement des gardes nationaux, ici, une capote grise, un pantalon noir, des chaussures en cuir, des chaussettes blanches, un foulard blanc, des gants en coton blanc et un képi.

Pistes pédagogiques :

  • Faire préciser aux élèves : l’âge du défunt, les causes de son décès, la date et le lieu de sa mort. Comment le Communard a-t-il été identifié ?

  • Étudier la prise en charge des blessés, le fonctionnement des ambulances et les différents sens de ce mot.

Compléments :