Bombardements aériens sur Paris, février 1918
Une du journal "Le Matin"
Date : 1er février 1918
Thème : bombardement aérien
Cote : D1R7 98
C’est avec les perfectionnements de l’aviation durant le conflit qu’un nouveau type d’appareil survole la capitale : les gothas. Ils sont beaucoup plus maniables, précis et moins faciles à détruire que les dirigeables et taubes jusqu’alors utilisés pour les bombardements des villes.
Ainsi, dans la nuit du 30 au 31 janvier 1918, 30 gothas chargés de 18 tonnes d’explosifs arrivent non loin de la capitale et onze d’entre eux arrivent à franchir les tirs de la défense aérienne. À partir de 23h30 et en l’espace de 20 minutes, 91 torpilles s’abattent sur Paris et 164 sur la banlieue, enflammant entre autres les magasins généraux d’Aubervilliers. Dans la capitale, ce sont les rues Réaumur, Saint-Sauveur et l’avenue de la Grande Armée qui connaissent les dégâts les plus importants. On compte 63 morts et 207 blessés alors même que certaines des bombes n’ont pas explosé.
Plusieurs raids vont ainsi ponctuer mortellement le reste de l’année 1918. Celui du 8 mars fait 19 morts et 50 blessés avec une centaine d’engins explosifs. Celui du 11 mars est sans doute le plus meurtrier mais sur les 104 décès environ 70 sont la conséquence d’une panique au métro Bolivar. Les 11 raids qui se succèdent ensuite jusqu’au 15 septembre font peu de victimes et de dégâts. Au total, entre le 30 janvier et le 15 septembre 1918, les gothas ont largué 664 bombes sur la région parisienne dont 295 sur la capitale elle-même.
Les Parisiens n’ont plus la même attitude "spectatrice" du début du conflit face aux bombardements. Ces derniers sont désormais plus meurtriers, et ce malgré les recommandations de mise en sécurtié données aux parisiens par la Préfecture. Un nouvel exode de population a lieu en mars 1918.
Pistes pédagogiques
- Repérer la date en fonction des bombardements de l’année 1918.
- Faire souligner les différents titres de rubrique et les informations essentielles de cette Une.
- Ce document est à confronter avec d’autres, comme les cartes d’alimentation, pour faire comprendre la difficulté de la vie à Paris, place de guerre.
Compléments