Paris en guerre, Paris occupé, Paris libéré (1939-1945)
Du 2 septembre 1939 à juillet 1940, la France est en guerre. Les hommes sont mobilisés et l’effort de guerre s’organise en fonction les leçons tirées du premier conflit mondial toujours très présent dans les mémoires.
Malgré cela, les événements militaires prennent cette fois une toute autre tournure : les fronts cèdent et l’armée allemande entre dans Paris, ville ouverte en juin 1940.
Alors que la IIIe République est considérée comme responsable de la défaite, le régime qui se met en place à Vichy entend assurer « le redressement de la France » en instaurant l’État Français.
Paris devient la capitale de la France occupée et le lieu de tous les pouvoirs du Reich en France. Ainsi vont se superposer dans la vie quotidienne des Parisiens, différents interlocuteurs : les autorités allemandes, l’administration de l’État Français, les armées allemandes, la police politique du Reich et la police française.
Si la vie continue pendant l’Occupation, le ravitaillement reste la principale préoccupation quotidienne des habitants et des autorités locales, surtout avec le retour des soldats français prisonniers. Mais un armistice ne met pas fin à la guerre, et l’espoir qu’entretiennent certains de reprendre les combats s’écrit sur les murs de Paris dès 1940. Le durcissement de la répression des résistances rend le quotidien dangereux, même si la capitale offre « un maquis » de choix. L’application des lois antisémites touche tous les niveaux de la société : les rafles et l’internement des populations juives peuvent survenir à tout moment.
La bataille de France, du 10 mai au 22 juin 1940, a fait environ 60 000 morts parmi les militaires français, 21 000 parmi les civils, et deux millions de prisonniers. Dix millions de civils belges, luxembourgeois, néerlandais et français sont réfugiés ou déplacés.