Economie de guerre, mobilisation des civils et transformations sociales
Une fois l’ordre de mobilisation affiché, la municipalité parisienne applique les instructions reçues dès 1900 en cas de guerre : recensement de la population, des stocks de farine, de lait, des bêtes à cornes et du charbon de la capitale.
Dans le même temps, en août 1914, des magasins et fabriques suspectés d’être d’origine « ennemie » sont saccagés.
Une fois la période de sûreté passée et la guerre se prolongeant, les activités industrielles vont devenir plus présentes dans la capitale, les grandes unités de production comme les usines Renault à Billancourt ou Citroën à Paris et aussi de nombreux ateliers de différents types de production travaillant pour l’effort de guerre. L’apport sans discontinuation de matière première énergétique comme le charbon est un des soucis journalier des autorités civiles de la capitale pour le bon fonctionnement de ces unités de production.
Toute la population du pays est alors sollicitée par le biais des emprunts nationaux pour financer l’effort de guerre.
Pour soutenir les soldats sur le front, de nombreuses associations caritatives et des bénévoles mettent en place des actions de collecte de différentes formes. Cet investissement des civils tant dans l’économie, la santé et l’aide morale et psychologique aux soldats est l’un des aspects de la guerre totale.
Ce besoin de production industrielle à tous les niveaux va provoquer de profondes transformations sociales : au fur et à mesure du prolongement du conflit, ce sont des femmes qui vont suppléer aux hommes dans des métiers qui leur étaient réservés, tels que chauffeur de bus, aiguilleur, ramoneur, etc. Durant ces années de guerre l’effectif féminin des usines travaillant pour l’effort de guerre va aussi considérablement s’accroître...