L'après crue, de la révision du système de protection à la mémoire de la catastrophe
À partir du 29 janvier, la Seine cesse de monter. Deux crues secondaires se produisent encore en février et en mars et il faudra attendre le 15 mars avant que la Seine ne regagne définitivement son lit.
L’eau peut enfin être efficacement évacuée des caves, les détritus et boues nauséabondes enlevés. Il est aussi urgent de désinfecter les bâtiments afin d’éviter les risques d’épidémie.
L’après-crue est aussi le moment des bilans. Un décret présidentiel institue dès le 9 février la Commission des inondations, chargée d’étudier les causes de cette catastrophe et les moyens « propres à empêcher le retour de pareilles calamités, ou tout au moins d’en diminuer l’intensité ».
Son rapport préconise un certain nombre de mesures et de travaux qui, en raison de la Première Guerre mondiale, ne sont pas tous mis en œuvre immédiatement, mais guideront les travaux entrepris suite à une nouvelle crue en 1954.
Un arrêté du 8 juillet 1910 réorganise également le service d’annonce des crues en créant deux commissions ministérielles rattachée à un service central du ministère des travaux publics. Ces deux commissions fusionnent en 1922 pour devenir la Commission permanente des annonces des crues et des inondations.