Les secours et mesures d'urgences
La loi du 5 avril 1884 organise en France les fonctions et rôles de chaque acteur d’une commune (maire, conseillers, police municipale…), notamment en cas de catastrophe naturelle telle qu’une crue.
Mais le cas de Paris est particulier : c’est une ville qui ne dispose pas alors d’un maire mais seulement d’un conseil municipal. Elle fait à l’époque partie du département de la Seine, dont le préfet joue un rôle majeur dans la gestion de crise comme celle provoquée par la crue de 1910.
La capitale se distingue également par l’existence d’une préfecture de police autonome : à Paris, le préfet de police intervient dans les affaires d’ordre et de sécurité, il est donc un acteur essentiel en cas de crue. En janvier 1910, c’est ainsi lui qui fait appel au ministre de la Marine pour obtenir une aide particulière et au ministre de l’Intérieur pour rechercher des locaux pouvant abriter les sinistrés.
Le 26 janvier 1910, le préfet de la Seine convoque une session extraordinaire du conseil municipal pour organiser les secours. Il s’agit de faire face à cette catastrophe devant laquelle les services habilités semblent désemparés. Ces mesures d’urgence doivent répondre à divers besoins : l’arrêt de la propagation des eaux, l’aide aux personnes et la prévention de certains risques sanitaires.
Les sinistrés peuvent également compter sur un élan de solidarité d’ampleur nationale : des aides financières privées sont récoltées par la préfecture de la Seine pour venir en aide aux Parisiens. Cette mobilisation est favorisée par la forte médiatisation de l’évènement, première catastrophe de cette envergure dont les nouveaux médias s’emparent.