Déclaration de la Commune suite à l'attaque par les Versaillais de Neuilly
Date : 2 avril 1871
Thème : La mobilisation de la garde nationale
Fonds : Documents figurés
Cote : ATLAS 528
Les hostilités militaires entre l’armée de Versailles et la Commune commencent véritablement le 2 avril 1871 avec la prise de Courbevoie par l’armée de Versailles. Les Communards sont contraints de se replier à Neuilly.
L’affiche de la Commune placardée à l’attention de la garde nationale, c’est-à-dire de tous les hommes capables de prendre les armes, visait à emporter leur adhésion pour s’engager dans la défense de Paris, alors que les forces militaires sur lesquelles pouvait compter la Commune étaient peu nombreuses.
Tous les procédés sont employés pour arriver à cette fin. L’affiche joue sur la répétition par trois fois du terme « attaqué », écrit en lettres capitales ; elle joue sur le sentiment patriotique, en comparant les opérations menées par les Versaillais à celles conduites quelques mois auparavant par les Prussiens lors du siège de Paris ; elle joue sur la désinformation, en évoquant une démobilisation de l’armée régulière (« ne pouvant plus compter sur l’armée française, ils ont attaqué avec les zouaves pontificaux et la police impériale ») alors que la démobilisation est plutôt du côté de la garde nationale.
Mais elle évoque aussi le terme de guerre civile, en faisant le parallèle entre les événements de la Commune et la guerre de Vendée pendant la Révolution française. Le combat de Versailles contre Paris est ainsi présenté comme une opposition entre la France monarchiste et catholique (« les conspirateurs royalistes », « les Chouans de Charette », « les Vendéens de Cathelineau), et le peuple de la « grande cité », caractérisé par la « modération de [son] attitude ». De cette manière, l’affiche ressuscite l’opposition entre blancs et bleus, entre royalistes et républicains, en incitant le peuple de Paris à venir grossir les rangs des seconds.
Pistes pédagogiques :
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Faire préciser la nature des forces qui s’opposent (qualificatifs utilisés) et l’objectif visé par cette affiche. Demander aux élèves si le terme de « guerre civile » est approprié.
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Pourquoi le mot « ATTAQUÉ » est-il écrit trois fois en lettres majuscules ?
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Localiser Versailles, Courbevoie et Neuilly sur une carte.
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Expliciter le parallèle entre la guerre de Vendée et les événements de la Commune.
Compléments :
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Correspondance de Paris par André Léo, blog de Michèle Audin.
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Histoire de la Commune de 1871, Prosper-Olivier Lissagaray, p. 171-179, BNF Gallica.
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Scène de la guerre des chouans, Auguste Émile Bellet, 1882, L'Histoire par l'image.
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Jacques Cathelineau (1759-1793), généralissime vendéen, Anne Louis Girodet de Roucy Trioson, 1816, L'Histoire par l'image.
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Nouveau plan de Paris (2e édition) avec les nouveaux ouvrages de défense (1870). Archives de Paris, 2Fi 2320.