Adresse du comité central sur la réception de délégations de Lyon, Bordeaux, Marseille et Rouen
Date : 23 mars 1871
Thème : Les relations extérieures de la Commune
Fonds : Documents figurés
Cote : ATLAS 527
Le mouvement communaliste n’est pas exclusivement Parisien. Paris a même été devancé par un certain nombre de grandes villes républicaines comme Lyon, Marseille ou Toulouse, s’étant caractérisées, dès 1870, par la défense de la République et d’un programme préfigurant celui de la Commune de Paris. À Lyon par exemple, la république a été proclamée le matin du 4 septembre, le drapeau rouge a été hissé sur l’Hôtel de Ville, et un Comité de salut public a annoncé la séparation de l’Église et de l’État, la laïcisation de l’enseignement ou la suppression de l’octroi, avant de laisser la place à un conseil de la Commune républicain, dirigé par un maire modéré.
Les velléités révolutionnaires de ces grandes villes s’essoufflent au cours de l’hiver 1870-71. La Commune de Paris tente de raviver ce mouvement communaliste en envoyant des émissaires en province pendant que des délégués des grandes villes viennent s’informer de la nature de la révolution parisienne.
Malgré cela, les quelques Communes de province du printemps 1871 se caractérisent par leur caractère éphémère : la plus longue, celle de Marseille, ne dure que du 23 mars au 4 avril, avant d’être écrasée par l’armée. Les élections municipales du 30 avril 1871 confirment l’ancrage républicain dans les grandes villes, notamment celles du Centre et du Midi. Celles-ci tentent alors, sans succès, de jouer un rôle médiateur entre la Commune et Versailles.
Pistes pédagogiques :
-
Rechercher les capitales régionales qui ont participé au mouvement communaliste : quelles sont leurs aspirations et pour quel(s) résultat(s) ?
-
Quels intérêts ces villes ont-elles à coopérer ?
Compléments :
-
Proclamation de la Commune de Lyon. Archives de Paris, ATLAS 527.
-
La commune de Lyon en 1870-1871, Louis Andrieu (p. 240 et suivantes), BnF Gallica.