Le préfet de la Seine autorise l'affichage de slogans du Parti communiste dans le métro.
Date : 22 février 1945
Thèmes : Reconstruction. Communistes. Affichages
Fonds : Administration centrale des transports en communs de Paris
Cote : PEROTIN/10331/56/1 3
Quelques heures après la Libération, Paul Martin, président directeur général de la CMP et Pierre Mariage, délégué au réseau de surface, ainsi que des ingénieurs ayant œuvré durant toute l’Occupation sont écartés par le Comité de libération du métro. Le 6 octobre 1944, près de quatre cents dossiers sont établis et soumis à une Commission d’épuration du métropolitain. Le 3 janvier 1945, René Mayer, ministre des Transports et des Travaux publics du gouvernement provisoire remplace la CMP par l’Administration provisoire des transports parisiens.
C’est à ce titre qu’une lettre est envoyée à Marcel Flouret, exerçant la fonction de préfet de la Seine depuis le 2 septembre 1944, lui soumettant la situation décrite dans le document : le parti communiste a saisi la société concessionnaire des affichages dans le métro pour faire placer dans les voitures des papillons pro-communistes. Or la « compagnie s’est toujours fait pour règle de n’accepter sur son réseau que des affiches présentant un caractère commercial »
La question de l’affichage politique se pose à nouveau, comme durant l’Occupation, et le préfet, dans la lettre au ministre de l’Intérieur nommé par le gouvernement provisoire lui en fait la remarque…
Ce document nous montre que même si la grève insurrectionnelle a été circonscrite lors des combats de la Libération, l’aura du Parti communiste dont beaucoup de membres ont donné leur vie dans les combats de la Résistance, est très forte au sortir de l’Occupation.
Pistes pédagogiques :
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Repérer l’émetteur et le récepteur de la lettre et l’information principale. Compléter avec le document en complément pour retracer la chaîne de l’information.
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Montrer que cette demande pose problème à l’Administration provisoire des transports parisiens. Expliquer les raisons évoquées par la direction du métro.
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Faire ressortir le point de vue du préfet dans le contexte de l’immédiat après-guerre. Associer avec des documents sur l’affichage dans le métro durant l’Occupation.
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Associer à une recherche générale sur le rôle des communistes durant les combats de la Libération et dans la Résistance en général.
Complément :
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Lettre du directeur général de la CMP érigée en Administration provisoire des transports parisiens, au préfet de la Seine, le 12 février 1945. Archives de Paris, PEROTIN/10331/56/1 3.