Signalement de graffitis "Mort aux boches" à la station Arts et métiers.
Date : janvier 1943
Thèmes : Résistance. Graffitis anti-allemands
Fonds : Administration centrale des transports en communs de Paris
Cote : PEROTIN/10331/56/1 33
En janvier 1943, Hitler proclame la guerre totale et le début de l’année est marqué par les combats sur le front de l’Est où l’armée allemande peine à vaincre l’Armée rouge.
Sans doute ces informations connues des Français par l’intermédiaire des ondes anglaises et autres moyens de diffusion clandestins redonnent de la vigueur aux anonymes inscrivant des messages anti-allemands sur la voie publique et dans les couloirs du métro.
La répression terrible de la Résistance et la politique des otages continue d’envoyer des hommes et des femmes à la mort. C’est bien dans ce climat que l’auteur des graffitis « morts aux boches, les boches sont des assassins et des voleurs » signé « un courageux ». La mention écrite de la date 1918 (défaite de l’Allemagne) relevée par les gardiens en civils est considérée comme un acte séditieux.
La réorganisation de la police française sous les ordres de René Bousquet a montré depuis 1942 sa capacité à être réactive et organisée dans la traque de « l’ennemi de l’intérieur » : résistants, juifs et bientôt réfractaires au STO.
À la fin du mois de janvier, l’organisation paramilitaire de la Milice est créée et va œuvrer à intensifier cette répression franco-française.
Pistes pédagogiques :
-
Repérer dans le document l’émetteur et le récepteur. Faire une recherche sur leur fonction.
-
Dégager les deux informations contenues dans le message marquées des lettres A et B en rouge.
-
Rapprocher le rapport avec la lettre du préfet de la Seine écrite pour le préfet de Police au sujet des effectifs de surveillance et dégager le rôle de la police (document en complément).
-
Associer le document à ceux notifiant des graffitis anti-allemands ou anti-Vichy sur toute la période de l’Occupation si l’on veut travailler sur ce thème.
Compléments :
-
Lettre du préfet de la Seine au préfet de Police concernant les graffitis dans le métro « Arts et métiers », janvier 1943. Archives de Paris, PEROTIN/10331/56/1 33. Document barré, vraisemblablement non envoyé.