Incidents survenus dans le métropolitain en 1942.

Incidents survenus dans le métropolitain en 1942. Archives de Paris, PEROTIN/10331/56/1 33.

Date : mars-novembre 1942
Thèmes : Résistance. Attentats
Fonds : Administration centrale des transports en communs de Paris
Cote : PEROTIN/10331/56/1 33

116 incidents sont recensés pour cette année 1942, mettant toujours en cause l’occupant civil ou militaire*.

Si l’on trouve toujours des relevés signalant des perturbations du service dues à des représentants des autorités occupantes en état d’ébriété ou à leurs tentatives de fraude tarifaire, cette année 1942 voit le service entravé par des cas plus graves, mettant en lumière les actes radicaux de la Résistance et l’extrême dureté de la répression allemande.

Soldat blessé ou tué, engins explosifs, montrent une montée des tensions en lien avec la chronologie de la guerre et de la répression de la Résistance (document en complément). L’incident du « fusil perdu » peut être compris comme l’un des moyens pour les résistants de se procurer des armes. Le réseau souterrain est bien le reflet de ce qui se passe en surface.

Les violences physiques contre des agents, systématiquement rapportées, montrent que l’armée d’occupation a du mal à « obéir » à des interdictions ou des refus d’obtempérer (document en complément). 

La préfecture de la Seine et la préfecture de police sont aussi sous pression à cause des appels de groupes communistes retrouvés un peu partout dans Paris pour un rassemblement place de République le 20 septembre 1942, en commémoration de la bataille de Valmy. La surveillance redouble et Paris est quadrillé. Dans le métro, les parcoureurs de voie signalent plusieurs engins explosifs (document en complément).

* Valérie Antelmi, Les incidents dans le métro parisien sous l’occupation in Métro, dépôts, réseaux : Territoires et personnels des transports parisiens au XXe siècle. GÉRÔME, Noëlle (dir.) ; MARGAIRAZ, Michel (dir.). Editions de la Sorbonne, 2002. 

Pistes pédagogiques : 

  • Les relevés d’incidents peuvent être étudiés pour une année, ou bien pour les 4 ans d’occupation en faisant ressortir la montée de la violence et de la répression de la Résistance.

  • Pour l’année 1942 : faire remarquer l’utilisation des engins explosifs et les soldats blessés ou tués, la montée des tensions.

  • Montrer aussi que la répression de la Résistance existe aussi dans le métro.

Compléments :