Mesures prises à Paris après l'attentat du 6 décembre 1941 à Rouen.
Date : 9 décembre 1941
Thème : Couvre-feu. Autorisations de circuler pour les ouvriers
Fonds : Cabinet de la préfecture
Cote : PEROTIN/1011/44/1 19
La fin de l’année 1941 voit une augmentation des sabotages, explosions, exécutions et attentats, les forces communistes clandestines ayant grossit de façon claire, massive et organisée les rangs de la Résistance.
C’est en décembre 1941 que ces actions atteignent leur paroxysme. Lors de l’attentat de Rouen du 6 décembre, Henri Menez et Robert Chevrier tirent sur l’adjudant Schumier de la Kreiskommandantur. Des restrictions sont immédiatement appliquées dans toute la zone occupée : couvre-feu et autorisation limitée de sortie. Le couvre-feu passe à 18h00 dès le lendemain « jusqu’à nouvel ordre ».
Durant le mois de décembre on dénombre 221 attentats dans la région parisienne. La répression commence avec l’exécution d’otages et les murs de la ville vont se couvrir d’affiches annonçant les noms des fusillés.
La préfecture de police autorise les ouvriers travaillant dans les usines pour l’effort de guerre allemand à circuler et la CMP doit faire fonctionner des rames. Une ordonnance du 6 novembre 1941 énumère les peines encourues : de la délivrance d’une amende en passant par les travaux forcés, allant jusqu’à la mise à mort de tous ceux qui perturberaient la production par un appel à la grève ou autre (document en complément). La surveillance des sous-sols parisiens se resserre, les égoutiers reçoivent des consignes strictes concernant les armes qu’ils découvrent dans les souterrains de la ville (document en complément).
Source principale : Henri Noguères et Marcel Degliame-Fouché, Jean-Louis Vigier. Histoire de la Résistance en France (Tome 2). Robert Lafon.
Pistes pédagogiques :
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Associer les documents avec la politique de répression de la Résistance si l’on veut travailler sur ce thème.
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Faire une recherche sur les attentats de la Résistance à Paris en décembre 1941.
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Montrer les failles de la surveillance en associant le document sur les armes et les munitions trouvées dans les égouts et en comprendre la portée pour les organisations clandestines.
Compléments :
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Note de service du 25 octobre 1941 concernant les armes et les munitions trouvées dans les égouts. Archives de Paris, PEROTIN/1011/44/1 19.
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Ordonnance du 6 novembre 1941 « pour la protection de la paix au travail ». Archives de Paris, PEROTIN/10331/56/1 33.