Incidents survenus dans le métropolitain.
Date : octobre-décembre 1941
Thèmes : Relations avec l’occupant
Fonds : Administration centrale des transports en communs de Paris
Cote : PEROTIN/10331/56/1 33
Les relevés d’incidents envoyés par la CMP à la préfecture de la Seine n’apparaissent dans le fonds d’archives qu’à partir de janvier 1941 et jusqu’en 1944. Une analyse complète en a été faite par Valérie Antelmi dans l’article « Les incidents dans le métro parisien sous l’Occupation ». Pour cette année 1941, elle en recense 85.
L’incident relaté le 11 octobre 1941 n’est pas le plus fréquent par rapport à la typologie établie (seulement 5 sur la période). Il s’agit d’une infraction au règlement du métropolitain sur le fait de « déposer » des tracts dans le métro, relevée par un surveillant qui interpelle le contrevenant. Ce dernier est visiblement militant du Parti populaire français et de la jeunesse collaborationniste du parti de Doriot. C’est pourquoi les soldats allemands s’en prennent à l’agent du métro intervenu contre le voyageur qui posait le tract « Doriot avait raison ». Les autres incidents mettent en lumière différents éléments : la barrière de la langue entre les agents francophones et les Allemands crée des malentendus provoquant des violences de la part des occupants, soldats ou civils allemands en état d’ébriété, des coups de feu tirés involontairement ou non et de nombreuses infractions commises par les civils ou militaires allemands « en territoire occupé ».
Deux de ces incidents rapportent les arrestations d’agents de la CMP le 11 octobre 1941 : le chef surveillant Lucien Noël et le chef de train Marcelli (document en complément).
Valérie Antelmi, Les incidents dans le métro parisien sous l’Occupation in Métro, dépôts, réseaux : Territoires et personnels des transports parisiens au XXe siècle. GÉRÔME, Noëlle (dir.) ; MARGAIRAZ, Michel (dir.). Editions de la Sorbonne, 2002.
Pistes pédagogiques :
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Les relevés d’incidents peuvent être pris sur une année, ou bien sur les 4 ans d’occupation pour en étudier la montée de la violence et de la répression de la Résistance.
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Pour l’année 1941 : relever les différents types d’incidents et l’image de l’occupant qu’ils renvoient (ébriété, inconscience, violence…).
Compléments :
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Compte rendu d’incidents survenus dans les journées des 11 et 12 octobre 1941. Archives de Paris, PEROTIN/10331/56/1 33.