Les autorités allemandes veulent que les "V" et croix de Lorraine soient effacés dans le métro.

Archives de Paris, PEROTIN/10331/56/1 33.

Date : 5-8 avril 1941
Thèmes : Campagne des « V »
Fonds : Administration centrale des transports en communs de Paris
Cote : PEROTIN/10331/56/1 33 

Depuis mars 1941, l’émission de la radio de Londres « les Français parlent aux Français » reprend l’idée du ministre belge en exil en Angleterre, d’utiliser la lettre « V » dans l’espace public pour marquer son ralliement à la lutte contre l’Allemagne nazie.

La manifestation du 11 novembre 1940 est encore dans les esprits comme acte de résistance collectif et cette campagne encourage chacun à poursuivre son engagement.

Les panneaux d’affichage et les couloirs du métro sont des supports privilégiés pour tracer les V et les croix de Lorraine. La surveillance n’y est pas forcément excellente, par manque de personnel et par volonté de certains de laisser faire, signe d’un assentiment silencieux.

Cette exigence apparaît pour la première fois dans les documents du fonds d’archives ; jusqu’alors ils concernaient la propagande, la politique d’exclusion et le confort des voyageurs allemands.

Pour endiguer cette floraison de symboles qu’elles ne peuvent contrôler dans les immeubles privés, les autorités d’occupation, par le biais de la préfecture de police, font édicter un arrêté enjoignant tous les propriétaires et concierges d’immeubles à nettoyer au plus vite les inscriptions « de nature à troubler l’ordre public » (document en complément).

Pistes pédagogiques : 

  • Associer le document avec ceux concernant la campagne des V (voir les autres notices et documents en complément) pour travailler sur ce thème.

  • Faire ressortir l’ampleur du phénomène en mettant en relation l’exigence du colonel Finck et l’arrêté publié quelques jours avant son entretien avec l’ingénieur Boissier (document en complément). 

Compléments :