Exemplaires de diplômes du Secours national remis aux donateurs. Photographies de l'album " enfance et jeunesse " du Secours national.

Exemplaires de diplômes du Secours national remis aux donateurs. Photographies de l'album " enfance et jeunesse " du Secours national. Archives de Paris, 24W 6 (à gauche) et 24W 13 (à droite).

Date : 1940-1942
Thème : Propagande. Secours national. Aide humanitaire
Fonds : Archives du Secours national et de l’Entraide française
Cote : 24W 6 (à gauche) et 24W 13 (à droite)

Le 23 juillet 1940, l’État français concède au Secours national le produit de la liquidation des biens des Français déchus de leur nationalité. De plus, la loi du 4 octobre 1940 accorde au Secours nationale le monopole des appels à la générosité publique dont il doit ensuite, normalement, répartir les dons vers les autres œuvres agissant pour l’aide aux plus démunis. 

En 1941, le Secours national compte plus de 5 000 salariés et son budget est alimenté par des collectes privées, des subventions de l’État et par le produit de la confiscation et de la vente des biens juifs. Cet organisme, bientôt aidé par la milice française dans ses tâches caritatives, est plus qu'un organe puissant de la Révolution nationale de Vichy : il devient un état dans l’État.

Le Secours national intervient largement de manière directe ou indirecte dans le domaine de l’action sociale comme organe de la propagande de la Révolution nationale : aide aux plus âgés, colonies de vacances, aide aux mères de famille…

La structure reste en place à la Libération et devient en 1944, le Secours social puis, une ordonnance du 15 décembre 1945 fixe son nom définitif d’Entraide française. Elle reste indépendante tout en étant rattachée au ministère de la Santé, puis sera dissoute en janvier 1949.

Pistes pédagogiques : 

  • Repérer les différentes causes auprès desquelles le Secours national intervient.

  • Différencier les aides en lien avec la guerre et celles qui peuvent entrer dans le programme de la Révolution nationale.

  • Analyser l’image de la présentation des diplômes et des bons de solidarité (en complément) pour faire ressortir les caractéristiques du régime de Vichy (culte du chef, devise…).

  • Confronter les photographies et les diplômes et faire ressortir l’un des modes de subvention du Secours national. Associer les bons de solidarité en complément.

Complément :