Lettre de la préfecture concernant la mise en place d'une carte de colis de prisonnier aux maires des 20 arrondissements de Paris.

Lettre de la préfecture concernant la mise en place d'une carte de colis de prisonnier aux maires des 20 arrondissements de Paris. 110W 10.

Date : 26 juin 1941
Thèmes : Prisonniers de guerre. Correspondance. Occupation
Fonds : Mairie du 3e
Cote : 1100W 10

Avec la défaite de la France en mai 1940, environ 1 500 000 soldats français sont capturés. Un tiers sont incarcérés dans des frontstalag en France et les deux tiers sont envoyés directement en Allemagne dans des stalags (pour les hommes de troupe et les sous-officiers), des oflags (pour les officiers) ou des kommandos (camps de travail). Dans le même temps, l’organisation des renseignements, de l’aide et des secours aux familles de prisonniers, mis en place dès le début du conflit, sont rendus difficiles du fait du morcèlement du territoire par l’occupant.

Le 6 juillet 1940, la création du Centre national d’information sur les prisonniers de guerre, rattaché à la préfecture de la Seine, permet de renseigner au mieux les familles. Il est indépendant du Service du prisonnier de guerre, actif depuis 1939 et basé à Vichy. 

En dehors de ces services administratifs, les organismes humanitaires tel que le Secours national de Vichy ou le comité central d’assistance aux prisonniers de guerre de la Croix-Rouge française œuvrent pour soutenir les familles et subvenir aux besoins des détenus dans les camps de prisonniers allemands. 

Les archives des mairies d’arrondissements, dernier maillon de la chaîne administrative pour les informations transmises aux familles, montrent que la recherche d’un prisonnier, puis l’envoi de courrier ou colis, est une préoccupation quotidienne des Français et une tâche essentielle des fonctionnaires municipaux, parallèlement au ravitaillement.

À partir de janvier 1941, les autorités allemandes imposent des cartes-types et des cartes de colis pour la correspondance avec les prisonniers.

Tout au long du conflit certains prisonniers sont libérés : malades, anciens combattants, soutiens de famille…

Pistes pédagogiques :

  • À partir de l’intitulé du document, faire ressortir l’impact sur la vie quotidienne des familles de prisonniers en Allemagne.

  • Possibilité de faire une recherche sur les noms de prisonniers en 1940 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57440691.texteImage

  • Faire ressortir les démarches administratives pour les familles de prisonniers, à compléter avec celles pour l’obtention des cartes, coupons et tickets de rationnement.

  • Reconstituer les démarches pour la libération d’un prisonnier de guerre parisien avec les documents en complément.

Compléments :