Reportage photographique sur les transports dans Paris.
Date : 1944
Thème : Pénurie. Transport. Réquisition
Fonds : Société nationale des entreprises de presse. Archices privées
Cote : D38Z 5
Dès le début de l’Occupation, l’essence est réquisitionnée pour les besoins de l’armée allemande. Certaines voitures autorisées circulent encore à l’essence et d’autres sont équipées de gazogènes.
La majorité des Français et des Parisiens doit circuler par ses propres moyens, c’est-à-dire à bicyclette, à pied et dans certains cas, à cheval (véhicule tracté).
À Paris, les transports en commun fonctionnent, mais sont réduits en amplitude horaire et en quantité par les autorités occupantes pour économiser l’énergie et affirmer la mainmise sur la ville.
L’arrêté du 9 novembre 1940 instaure l’immatriculation obligatoire des vélos dans toute la France (document en complément). Ce moyen de transport étant le plus utilisé depuis les années 1930, il s’agit pour la préfecture de Police d’instaurer un fichier des immatriculations à des fins d’imposition et de surveillance. En 1941 apparaissent les plaques d’immatriculation pour les vélos.
À partir de novembre 1942, les autorités d’occupation ordonnent le recensement des bicyclettes dans Paris dans le but d’en réquisitionner 30 000 (document en complément). Ce recensement est mené de façon incomplète par les maires d’arrondissement.
Pistes pédagogiques :
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Associer ce document avec ceux mettant en avant les difficultés de la vie quotidienne pendant l’Occupation pour en dégager les différents aspects.
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Confronter les photographies avec la carte d’immatriculation en complément pour en faire ressortir l’intérêt durant l’Occupation.
Compléments :
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Lettre du préfet de la Seine au secrétaire d’État à la production industrielle et aux communications du gouvernement de Vichy au sujet de réquisition de 30 000 bicyclettes, 4 novembre 1942. Archives de Paris, PEROTIN/1011/44/1/17 1.
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Carte d’immatriculation d’un cycle, du 30 décembre 1940, accompagnée du timbre d’imposition sur les vélocipèdes de 1944. Cette carte fait partie des effets retrouvés sur les personnes tuées lors des combats de la Libération dans le 5e arrondissement de Paris et qui n’ont pas été réclamés. Archives de Paris, 1196W 137.