Note du préfet de la Seine aux maires des 20 arrondissements sur les restrictions des points "textiles".

Note du préfet de la Seine aux maires des 20 arrondissements sur les restrictions des points " textiles ". Archives de Paris, PEROTIN/1011/44/1/23 1.

Date : 28 novembre 1942
Thème : Restriction. Textile. Vie quotidienne
Fonds : Cabinet du préfet
Cote : PEROTIN/1011/44/1/23 1

Dès la fin de l’année 1940, les restrictions touchent l’habillement. Le manque de cuir, de laine et autres matières premières aboutit à l’instauration de la carte de textile en juillet 1941, à la suite de l’intensification des prélèvements allemands. Les industries du textile étant aussi touchées par la pénurie, il devient de plus en plus difficile de s’habiller.

Les fonctionnaires, comme c’est le cas ici pour les maires, doivent faire une demande à la préfecture pour un costume (hommes), une jupe ou des chaussures qui font partie de leur fournitures de travail. Ces demandes n’obtiennent parfois pas de réponses favorables et lorsqu’elles en ont, il s’agit de vêtements en ersatz (produit de remplacement) comme, par exemple, un costume d’homme en écorce de bouleau retravaillée (Archives de Paris, PEROTIN/1011/44/1/15). 

L’ingéniosité dont font preuve les Français et les artisans pour continuer à s’habiller correctement, en particulier pour les chaussures, a été plusieurs fois démontrée. La dignité des habitants passe aussi par ces détails vestimentaires.

Les maires continuent à célébrer les mariages en costume, à défaut d’être « en habit ».  

Pistes pédagogiques : 

  • Associer ce document à ceux sur le rationnement alimentaire pour montrer la variété des cartes en fonction des pénuries aggravées : produits alimentaires, chauffage (charbon, bois…), tabac, puis textile.

  • Faire des recherches sur la mode durant la guerre et les différents produits dérivés pour l’habillement et la chaussure (voir compléments). 

Complément