Occupation de bâtiments scolaires par les troupes allemandes.
Date : 2 mars 1944
Thème : Paris occupé. Présence allemande. Réquisition. Vie quotidienne. Guerre totale
Fonds : Préfecture de la Seine. Direction des finances et des affaires économiques. Réquisitions (1940-1950)
Cote : PEROTIN/6096/70/1/732 1
La mainmise de l’armée d’occupation sur la ville est totale, et concerne des biens privés et publics. Ainsi les écoles, lycées, stades, casernes sont réquisitionnés pour le logement et l’entraînement des troupes toujours en guerre.
Les autorités occupantes doivent parfois renoncer à réquisitionner ces bâtiments car cela peut nuire, comme c’est le cas ici, au fonctionnement de la scolarité dans le quartier ou l’arrondissement. En effet, c’est dans l’Est parisien que l’on retrouve le plus d’écoles ou d’équipements collectifs réquisitionnés. Si le document date de 1944, il faut penser que dès le début de l’Occupation ces bâtiments municipaux hébergent des troupes. Des terrains encore libres sur l’espace des anciennes fortifications servent pour les manœuvres ou les exercices de tirs.
De façon visible, les 14e et 19e arrondissements sont dévolus au cantonnement des soldats.
Cependant, dans tout Paris, de nombreux lycées sont réquisitionnés pour les soldats allemands de tous les corps d’armées et pour les services spéciaux du IIIe Reich : le lycée Claude Bernard, dans le 16e arrondissement, non loin du stade du parc des Princes, sert de casernement à des troupes SS durant toute l’Occupation.
Les documents en compléments témoignent que les écoles sont souvent déjà réquisitionnées par les services de ravitaillement pour la délivrance hebdomadaire des coupons de rationnement depuis 1939.
Pistes pédagogiques :
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Associer ce document avec d’autres concernant les réquisitions immobilières dans la capitale pour les troupes, les quartiers généraux, hôpitaux, etc. Faire ressortir l’omniprésence allemande.
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Faire repérer que de nombreuses écoles de l’arrondissement sont déjà occupées et le nombre de soldats que le groupe scolaire pourrait accueillir. Mettre en perspective avec la vie quotidienne.
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Utiliser les documents en complément pour développer une thématique sur l’école et montrer que les bâtiments sont utilisés pour l’organisation de la nation en guerre depuis 1939 et notamment pour la défense passive.
Compléments :
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Lettre du maire du 1er arrondissement au directeur des affaires municipales au sujet de l’impossibilité pour l’armée d’occupation de réquisitionner l’école rue Molière, 18 juillet 1944. Archives de Paris, PEROTIN/6096/70/1/732 1.
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Lettre de la directrice de l’école de filles 4, rue Molière (1er) au maire de l’arrondissement racontant la visite d’un militaire allemand dans le but de réquisitionner l’école, 17 juillet 1944. Archives de Paris, PEROTIN/6096/70/1/732 1.