Ordonnance de la préfecture de Police relative aux porteurs des halles
Date : 1902
Thème : manutention pour les acheteurs
Fonds : Direction des finances de la Ville de Paris, sous-direction des affaires économiques, approvisionnement, halles centrales
Cote : 1338W 2052
Les porteurs ont un statut inférieur à celui des forts et s’occupent des tâches subalternes sur le carreau pendant la vente au détail.
Le recrutement est moins prestigieux que celui des forts puisqu’il n’y a pas de concours : il suffit de fournir un certificat de domicile délivré par le commissariat de police et signé par deux témoins.
La réglementation stricte concernant le port de la médaille ovale ou carrée en fonction des années (article 5), permet à la préfecture de Police de contrôler au moins une fois par an ces porteurs, de suivre leurs changements de domicile et d’écarter les agents les moins bons. Le carnet d’identité permet aussi d’éviter autant que possible les usurpations d’identité et la « sous-location » de la fonction. Dans les années 1890, ils étaient environ 12 000 dans tout le périmètre des halles.
Même si l’ordonnance indique que les porteurs doivent justifier de pratiques et de mœurs honnêtes, certains ne le sont pas forcément pour autant.
Ils sont reconnaissables à leur médaille portée sur le bras droit, leur blouse et la hotte, le crochet ou le diable qui leur permet d’accomplir leur travail.
Pistes pédagogiques
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Relever les conditions et les exigences pour être porteur, notamment en ce qui concerne le port des médailles.
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Faire ressortir les politiques de contrôle de cette profession qui semble difficile à gérer par la préfecture de Police.
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Associer cette profession aux métiers repérés dans les documents pour avoir un panorama général des professionnels aux halles.
Compléments
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Film muet : course des porteurs des halles. 1928. INA.