Règlement de la vente en gros des fruits et légumes aux halles centrales

Règlement de la vente en gros des fruits et légumes aux Halles centrales, 25 mars 1878. Archives de Paris, 1338W 2052.

Date : 25 mars 1878
Thème : règlement de vente

Fonds : Direction des finances de la Ville de Paris, sous-direction des affaires économiques, approvisionnement, halles centrales
Cote : 1338W 2052

La vente des fruits, légumes et primeurs est répartie sur trois pavillons : les n°6 et n°8 pour la vente en gros et demi-gros, le n°7 abrite pour la vente au détail des fruits et légumes et des fleurs coupées.

La plupart des ventes se font à l’amiable, mais les beaux lots, les arrivages exceptionnels et les cressons et champignons se vendent à la criée.

Dans le pavillon n°6 sont vendus « les fruits et légumes de qualité » où les droits d’abri, fixés en 1898, varient selon les produits et les catégories. Par exemple, la classe exceptionnelle (droit d’abri de 5 francs pour 100 kg) comprend : les ananas, les truffes, les raisins, les abricots, les prunes, les fraises et les asperges. Le pavillon n°8 concentre la vente au détail des « gros légumes ».

Les marchandises sont vendues dans leur emballage d’origine, formant ainsi des lots. Un médecin employé par la préfecture de police est chargé de vérifier les champignons sauvages et les plantes médicinales.

Jusque dans les années 1960, les fruits et les légumes vendus aux halles proviennent de la banlieue parisienne mais également d'autres régions françaises : la Bretagne et le pays vendéen (artichauts, choux-fleurs, oignons, carottes...), la région d’Avignon, le Roussillon, la vallée de la Garonne et la vallée du Rhône (abricots, cerises, pêches, fraises, salades, pommes…).

Dans les années 1950, les importations constituent aussi une part importante pour les fruits et légumes ; en 1892, l’Espagne, par exemple, envoyait déjà ses oranges aux halles.

Ces denrées arrivent par voiture ou camion et doivent attendre leur déchargement par ordre de file d’attente.

Une compagnie s’est formée en 1891 pour l’exploitation d’un chemin de fer sur route destiné à amener directement aux halles les denrées maraîchères de la région sud de Paris : c’est l’Arpajonnais. La ligne est ouverte jusqu’aux halles centrales en 1894 et fonctionne jusqu’en 1937. Ces trains circulent dans Paris uniquement entre 1h et 4h du matin. Ainsi, en 1902, 769 trains ont circulé pendant l’année transportant 11 357 387 kg de denrées (fraises, haricots verts, tomates, pommes de terre, potirons…).

Dans les resserres du pavillon n°6 se trouvait également le service d’approvisionnement de l’Assistance publique, institution anciennement présente sur le marché de gros de la capitale. Les demandes des hôpitaux de Paris y étaient centralisées avant d’être traitées.

Pistes pédagogiques

  • Analyser cette affiche administrative en groupe : la vente en gros dans le pavillon n°6, le principe de la vente à la criée, celui de la vente à l’amiable et les lieux occupés.

  • Confronter avec le plan des pavillons de la partie 2 et celui du carreau forain.

  • Faire ressortir les heures de vente pour faire comprendre qu’il s’agit surtout d’une vie commerciale de nuit ou de petit matin.

Compléments