Essais de protection de Paris par fumigènes, 1918
Date : 1918
Thème : Protection contre les bombardements
Cote : 9Fi 9
Dès le début du conflit et des bombardements aériens, les autorités militaires ont organisé, formé et entraîné les officiers et soldats aux nouvelles formes de défense aérienne. Ainsi, en 1917 puis 1918, face à la modernisation de l’aviation allemande, la défense anti-aérienne s’est perfectionnée. Désormais, les avions allemands peuvent être repérés dans un rayon d’environ 80 km autour de la capitale.
L’éclairage public et les modes d’extinction des feux font l’objet d’une réglementation particulière.La protection des monuments par des sacs de sable fait partie d’un programme complet étudié depuis longtemps au ministère des Beaux-Arts et mis en place durant l’année.
Au niveau militaire, en 1918, est créé un « commandement supérieur chargé de la DCA de l’intérieur » qui coordonne toutes les opérations de défense de la capitale. Au mois d’août 1918, le service de camouflage est rattaché à la défense contre les avions et va ainsi contribuer à camoufler les points stratégiques de repères pour les avions allemands comme le grand canal du château de Versailles ou le trajet de la Seine. L’utilisation de fumigènes est alors courante pour brouiller la vue des aviateurs ennemis. On répand alors, par ouverture d’engins postés à des endroits stratégiques (ici les bords de la Seine) une fumée opaque, dense, se diluant très lentement et non nocive pour les êtres vivants (hommes, animaux, plantes). Ces essais n’ont pas forcément été concluants, tout comme la réglementation concernant les lumières et le fait de peindre en bleu les carreaux des lampadaires.
Pistes pédagogiques
- Confronter ce document avec ceux sur les bombardements et montrer que l’intérêt d’utiliser des fumées.
- Mettre en perspective avec l’utilisation de ces fumées d’une manière générale durant le conflit par les belligérants.
- Faire repérer les différentes façons de se protéger contre les bombardements.
Complément
Fiche du musée de l’armée et des archives départementales du Val-d’Oise sur le CRP :