Rationnement du charbon en temps de guerre

Carte de charbon

Date : octobre 1917
Thème : rationnement de charbon
Cote : V23S 2 (« Journal d’un Parisien durant la guerre »)

Les produits de base comme le pain et le charbon sont le souci quotidien des Parisiens. Les grains, farines et ici charbon deviennent de plus en plus difficile à contrôler. Pour les pouvoirs publics, il s’agit de veiller à ce que les stocks ne s’épuisent pas trop vite et d’éviter la spéculation et la hausse des prix.

La carte de charbon a été adoptée en octobre 1917 pour tous les Parisiens en complément de celle déjà en usage pour les foyers n’utilisant pas le gaz pour la cuisine. Elle est accompagnée de 12 bons, sans quantité définie, allant d’octobre 1917 à septembre 1918. Le charbon destiné aux foyers domestiques et qui sera réparti par la ville comprend deux catégories : le cuisine et le chauffage.

Pour les ménages non abonnés au gaz, comme c’est le cas de Maurice Artus, une personne seule aurait pour la cuisine 60 kg et pour le chauffage (uniquement l’hiver) 30 kg par mois. L’idée est aussi d’obliger les personnes à déclarer leur stock de charbon et autoriser de ce fait les vérifications par les agents administratifs. Pour les vendeurs de charbon, c’est la Chambre du commerce qui vérifie l’aspect non spéculatif de leurs déclarations.

Pistes pédagogiques

• Faire repérer les éléments d’informations du document (carte de charbon, chef de famille, nombre de personne avec domestique...) et montrer que tous les Parisiens sont touchés par cette restriction.
• Préciser l’analyse précédente avec la partie  abonnement ou non au gaz (qu’est-ce que cela sous-entend sur la modernité du logement ou non et surtout sur le prix de l’abonnement au gaz etc.).
• Repérer les informations de la partie gauche de la carte : faire comprendre un double rôle de cette carte : rationnement et lutte contre la spéculation.