Les civils victimes de la guerre

Pochette de la journée des Éprouvés de guerre. V23S 1.

Pochette de la journée des Éprouvés de guerre, 1915

Date : 26 septembre 1915
Thème : journée de bienfaisance d’aide aux Éprouvés de guerre
Cote : V23S 1 (« Journal d’un Parisien durant la guerre »)

Très tôt dans le conflit, l’arrière se mobilise en créant des journées de bienfaisance pour aider différents types de populations touchées par le conflit (réfugiés, zones envahies, poilus…)

C’est à l’initiative du syndicat de la presse qu’est organisée la « journée des Éprouvés de guerre ». La demande est faite au gouvernement d’organiser cette journée dès le mois d’août 1915. Les bénéfices étaient reversés à différentes associations et œuvres caritatives dont le but était de venir en aide aux victimes directes ou indirectes du conflit.

Les participants achètent « au prix qu’ils veulent » de petites pochettes illustrées par Luc-Olivier Merson qui contiennent un dessin réalisé par un grand artiste de l’époque comme Francisque Poulbot. Environ 100 000 exemplaires de ces pochettes contiennent un numéro (un bon) donnant droit à un tirage au sort organisé par le Crédit Foncier pour gagner un prix « jusqu’à 1 million » ou bien « acheter ce que vous voulez dans le magasin que vous voulez comme un billet de banque ». Le prix libre de la « petite pochette » est une des caractéristiques de ces journées de bienfaisance qui ponctuent le conflit et la vie des Parisiens. Dans l’esprit des organisateurs, il permet à tous, riches et moins riches, de pouvoir faire un geste patriote en faveur des victimes de la guerre.

On peut penser que Maurice Artus, auteur de ce « Journal d’un Parisien durant la guerre » veut aussi montrer son action dans l’aide aux victimes. Il y a  de nombreuses pochettes et médailles issues de ces journées intégrées à son récit au jour le jour.

Pistes pédagogiques

  • Le principe de la « journée des Éprouvés »  peut être mis en relation avec l’article sur les sinistrés, les documents sur les réfugiés etc.
  • Montrer qu’en plus de l’aide officielle, les sinistrés peuvent aussi obtenir un soutien et une reconnaissance des associations de bienfaisance.
  • Montrer que l’arrière est mobilisé pour venir en aide aux victimes.