Soldats permissionnaires à Paris, 1916

Lettre du préfet de la Seine, Marcel Delanney, au directeur du service de santé du Gouverneur militaire. D2T1 47.

Lettre du préfet de la Seine, Marcel Delanney, au directeur du service de santé du Gouverneur militaire

Date : 11 décembre 1916
Thème : Soldats permissionnaires à Paris
Cote : D2T1 47

Au début du conflit, dont tout le monde pensait qu'il serait court, les permissions de quitter le champ de bataille ou ses obligations militaires sont exclues. C’est avec l’enlisement de la guerre, l’éloignement des familles et la dureté des affrontements que le général Joffre, à partir du 30 juin 1915, accorde aux soldats de pouvoir se dégager du front et pour certains de rentrer dans leur famille, à raison de 8 jours par an. Le système ne fonctionne pas bien, et les soldats ressentent une profonde injustice.

Cette situation devient alors un problème politique. En 1916, les permissions sont portées à une semaine trois fois par an, avec le même dysfonctionnement que précédemment. Préjudiciable au moral des troupes, souvent départ de mutinerie en cas d’injustice flagrante, le système est alors pris en main et règlementé par le général Pétain et devient ainsi plus efficace.

Lors de ces permissions, les soldats convergent vers Paris avant, quand ils le peuvent, de regagner leur famille. Ils participent au flux de troupes dans la capitale qu’il faut loger de manière transitoire, en tout cas à la mise en place du système. Ce document met bien en évidence le besoin de locaux proches des gares du Nord et de l’Est pour ces soldats en transit.

Source : CRDP du Limousin - http://14-18.crdp-limousin.fr/ep-001/2014/09/03/les-permissions/

Pistes pédagogiques

  • Repérer la situation d’énonciation (qui s’adresse à qui, quand et pour quel motif).
  • Utiliser ce document en complément des réquisitions de locaux : ici l’école de garçons des Récollets, pour un double usage (médical et pour les permissionnaires).
  • Cette lettre peut aussi être un élément de complément pour un travail autour des lieux de mémoire de la guerre que sont les gares de l’Est ou du Nord.
  • À utiliser aussi en complément d’autres documents pour faire ressortir les différents types de population présents dans la capitale dans le cadre de la problématique « Paris capitale d’un monde en guerre ».