Médailles vendues au profit de la journée de l'armée d'Afrique et des troupes coloniales, 1917

Médailles vendues au profit de la journée de l'armée d'Afrique et des troupes coloniales. V23S 2

Date : 18 Juin 1917
Thème : Soldats coloniaux, monde en guerre
Cote : V23S 2 (« Journal d’un Parisien durant la guerre »)

De 1914 à 1918, un peu plus de 800 000 indigènes sont enrôlés comme soldats ou comme travailleurs, dans l'ensemble des territoires constituant l'Empire colonial français (Afrique, Indochine, par exemple), souvent de manière forcée par le biais de la conscription. Près de 57 000 d'entre eux ont été tués et plus de 14 000 ont été portés disparus. L’Armée d'Afrique, créée en 1831, désigne l’ensemble des unités militaires françaises issues des territoires d’Afrique du Nord : Algérie, Tunisie, Maroc.

Les documents présentés sont des insignes achetés lors de la « Journée de l’Armée d’Afrique et des troupes coloniales ». Des journées à thèmes (orphelins, blessés, poilus…) sont instaurées dès le début du conflit, faisant appel à la générosité des Français. À Paris comme partout en France, ces journées sont annoncées par de grandes affiches. C’est la vente de médailles en carton et insignes colorés et dessinés qui permet de récolter de l’argent. Acheter ces médailles est considéré comme un geste patriotique de soutien de l’arrière aux soldats quels qu’ils soient.

C’est avec ces images que les civils, et principalement les enfants, apprennent à reconnaître les différents corps d’armée française, des armées alliées et des différents empires. Lorsque ces soldats sont présents à Paris, ils sont alors plus souvent désignés par leur nom comme les spahis, les zouaves ou alors les Africains, etc. La guerre est mondiale à tous les niveaux.

Pistes pédagogiques

  • Observer cet outil de propagande : la médaille, l’insigne à compléter avec les affiches appelant à ces journées.
  • Réfléchir à la représentation des indigènes des troupes coloniales par rapport aux soldats « français » faisant aussi parti des troupes coloniales.
  • Montrer que l’uniforme des soldats représentés est important pour les situer dans les différents corps d’armée présents à Paris.
  • Réfléchir à l’utilité de ces « journées » à l’arrière comme au front.
  • Confronter ce document avec d’autres plus généraux sur ces journées de charité.