Abri anti-bombardement à Paris en 1918

Liste des abris pour les enfants des écoles en cas de bombardement établie par l'architecte voyer de la 6e section, 19e arr. VM74 2.

Liste des abris pour les enfants des écoles en cas de bombardement établie par l'architecte voyer de la 6e section, 19e arr.

Date : 20 avril 1918
Thème : protection contre les bombardements

Cote : VM74 2

D’après les listes des lieux d’impact et des modes de bombardement parues dans la presse en 1918, la première attaque aérienne sur Paris a lieu le 30 août 1914. Il y eu ensuite de nombreux bombardements à partir de dirigeables, notamment le premier meurtrier en 1916. Les années 1917 et 1918 vont voir, avec le perfectionnement de l’aviation, le retour de bombardements par avions, meurtriers.

Dès le début du conflit, les autorités civiles établissent des abris d'urgence,  en réutilisant des constructions défensives existantes (les bastions, les casemates des fortifications…) ou en aménageant des lieux comme les caves, bouches de métro des lignes existantes, etc.

Les photographies des principaux monuments parisiens entourés de sac de sables ou les vitrines des magasins renforcées par des bandes adhésives sont très connues. Afin de permettre à la vie quotidienne de continuer, les établissements publics comme les écoles, se voient dotés d’un matériel de sécurité qui sera renforcé en 1918. Dans les bâtiments comportant plusieurs étages, les classes des derniers étages sont également supprimées.

Cette liste, établie par l’architecte voyer de la 6e section des services d’architecture de la ville de Paris, récapitule tous les abris connus ou proposés ainsi que les travaux à y effectuer pour les écoles du 19e arrondissement. Il existe sous la même cote d’archives, des listes identiques pour d’autres arrondissements de Paris.

Pistes pédagogiques

L’étude de ce tableau permet d’abord de faire comprendre que durant la guerre, la vie quotidienne continue et que les enfants sont toujours scolarisés (faire repérer les effectifs). On peut aussi penser que certaines écoles accueillent de nouveaux élèves venant des départements évacués.

  • Faire repérer qu’une commission locale (civile) s’occupe des abris dans les écoles.
  • Répertorier les types d’abris et moyens de protection (caves, sacs de sable…).
  • Montrer que pour l’année 1918, avec l’offensive ultime allemande (aérienne et avec des canons à longue portée) il faut redoubler les abris (nouveaux travaux).

Attention, le terme de défense passive (protection des populations civiles e en cas de guerre) est surtout lié à la Première Guerre mondiale.