Règlement pour la protection et l'utilisation de la main-d'oeuvre féminine dans les usines de guerre dans les usines d'armement, 1917

Ministère de l'armement et des fabrications de guerre : "Protection et utilisation de la main-d'oeuvre féminine dans les usines de guerre"

Date : 1917
Thème : les femmes dans l’effort de guerre
Cote : 8° 5004

Le 7 août 1914, le Président du Conseil René Viviani qui songe à une guerre courte, lance un appel aux femmes françaises, en fait aux paysannes, les seules dont il pense avoir un besoin urgent dans les campagnes désertées par les hommes.
La mobilisation des ouvrières ne se fera pas avant la fin de l'année 1915.

Les conditions de travail sont difficiles et c’est surtout la modification de la législation sociale comme l’augmentation de la durée légale du travail et le retour du travail de nuit qui détériorent la vie des ateliers.

C’est au cours de l’année 1917 que nombreux mouvements revendicatifs se mettent en place pour lutter contre ces situations, notamment contre l’inégalité des salaires, les cadences élevées, la répétitivité des gestes, l’absence de prise en compte de la vie des ouvrières comme seul chef du ménage...

Pour atténuer les tensions, l’Etat va instaurer pour les usines de guerre des Comités permanents de conciliation et d’arbitrage régionaux composés de délégués ouvriers et de dirigeants.

Une loi du 5 août  1917 « impose aux chefs d’établissements industriels et commerciaux des obligations qui permettront aux mères ouvrières de ne pas interrompre au moment de la reprise, l’allaitement au sein de leur enfants. »

Le fascicule dont le sommaire est ici reproduit, liste une suite de circulaires et lois dont les premières datent de 1916, avec un rappel de la législation du travail d’avant-guerre.

Il en existe un autre concernant uniquement les salaires.

Pistes pédagogiques

• Dans le texte d’introduction, repérer de quel type d’usine il s’agit et montrer que ces instructions peuvent être élargies à toutes les usines travaillant pour l’effort de guerre.

• Le sommaire reproduit peut de se lire en creux, c’est-à-dire, faire repérer dans les titres des chapitres, les manquements qui apparaissent par rapport à la législation du travail en général, les volontés du courant hygiéniste en termes de maternité et de santé au travail.