Main-d'oeuvre féminine dans un atelier rue d'Angoulême, 1917
Article du magazine illustré "L'Image" consacré à l'usine de fabrication de casques Adrian
Date : juin 1917
Thème : les femmes dans l’effort de guerre
Cote : D19Z 1 (collection Labat)
Pour répondre aux besoins de production, les patrons des grandes industries et des plus petites affectées à l’effort de guerre vont d’abord demander le rappel ou le sursis d’appel de leurs ouvriers qualifiés.
Mais, avec l’enlisement du conflit ce n’est pas suffisant. À l’appel à une main d’œuvre coloniale et étrangère (les réfugiés entre autres) s’ajoute celui de la main-d’œuvre féminine. Elles vont représenter environ 20 à 40% de l’effectif ouvrier et même 80% dans certains ateliers.
Beaucoup de femmes travaillaient déjà dans les usines avant la guerre. À Paris par exemple, les raffineries de sucre employaient essentiellement des femmes dans leur casseries. On peut aussi penser à la main d’œuvre exclusivement féminine des manufactures de tabac de la capitale.
Cependant, avant-guerre, de nombreux domaines industriels ne leur étaient pas ouverts. Ce n’est qu’à partir de 1915, dans la capitale, que l’on voit des femmes travailler à des postes ordinairement réservés aux hommes comme les transports, les communications, nécessaires au bon fonctionnement de la ville. Par ailleurs, de nombreuses femmes s’engagent dans les usines pour participer l’effort de guerre.
Pistes pédagogiques
- Montrer qu’il s’agit d’une photographie de magazine : il s’agit donc de propagande.
- Confronter cet article avec les autres documents consacrés au travail des femmes dans la guerre pour faire ressortir les transformations sociales.