Avis de réquisition de chevaux de la mairie du 13e arrondissement
Date : novembre 1914
Thème : réquisition
Cote : ATLAS 521
Dès de début de la guerre, des chevaux sont réquisitionnés par l’armée conformément à la loi du 3 juillet 1877. Le barème d’achat est défini par une circulaire du ministère de la guerre. Ces animaux font pleinement partie de la logistique militaire puisqu’ils servent de traction pour le matériel, l’artillerie et les régiments de cavalerie qui sont encore très importants.
Les équidés doivent alors être amenés devant la commission de réquisition qui les sélectionne en fonction de leur destination : monte, trait de pièce d’artillerie, trait de véhicule logistique.
Cette affiche, datant de novembre 1914, met en place une nouvelle réquisition à Paris après celle du 2 août 1914. En effet, elle doit combler les pertes de la bataille de la Marne en septembre 1914. Dans le document il est question de hongres (chevaux castrés), juments, mulets et mules, considérés comme ayant moins de valeur que de chevaux non castrés (entiers). La réquisition doit laisser en principe des chevaux dans les domaines agricoles ou auprès des professionnels ayant à travailler avec eux. On peut aussi penser que ces nouvelles réquisitions ne sont pas destinées à la monte.
Ces réquisitions nationales ont pour conséquence de peser, en plus des mobilisations humaines, sur l’activité économique, essentiellement agricole, du pays en le privant de force de travail. À partir de 1917, des chevaux viendront aussi des États-Unis.
Cependant, la guerre se transforme et devient moderne : les régiments de cavalerie et les tractations animales sont vulnérables face à la nouvelle artillerie et aux chars d’assaut. Les engins motorisés vont se généraliser sur le champ de bataille.
On estime de 760 000 à plus d’un million le nombre de chevaux morts durant le premier conflit mondial.
Pistes pédagogiques
- Enumérer les utilisations possibles des chevaux en temps de guerre.
- Faire ressortir leur utilisation encore importante dans la société française à la ville comme à la campagne en 1914.
- Évaluer la logistique mise en place à Paris, centre de commandement, comme dans toute la France dans une moindre mesure, pour équiper l’armée française.
- Contextualiser l’affiche avec la première bataille de la Marne et les pertes subies par les hommes et animaux.