Les états de service des soldats parisiens
Date : Entre 1914 et 1918
Thème : La mobilisation
Cote : D4R1 1610
Dans l’administration militaire, la classe désigne l’année prévue d’incorporation dans l’armée d’un homme de 20 ans. Par exemple, la « classe 1916 » concerne les hommes qui ont 20 ans en 1916.
La mobilisation du 2 août 1914 se termine avec l’appel de la classe 1888, ce sont donc des hommes âgés de 19 à 50 ans qui partent au conflit.
À partir de la loi Berteaux du 21 mars 1905, tous les hommes font un service militaire obligatoire de deux ans. L’année de leurs 20 ans, les jeunes hommes doivent se déclarer en mairie puis passer devant un conseil de révision qui décide s’ils sont aptes ou non à faire leur service. Les hommes déclarés aptes sont recrutés, un numéro matricule leur est attribué et une fiche résumant leur état signalétique et services militaires est ouverte.
Le 7 août 1913, la loi Barthou dite loi des trois ans, fait passer le service militaire de deux à trois années, en vue de préparer l'armée française à une guerre éventuelle avec l'Allemagne. Le recensement des appelés s'effectue à 19 ans au lieu de 20 précédemment, abaissant l'âge d'incorporation de 21 à 20 ans : la classe 1913 est par exemple incorporée en 1913 et non 1914.
Une fois leur service militaire terminé, les hommes restent mobilisables jusqu’à leurs 45 ans. En cas de mobilisation générale, tous les hommes de 20 à 45 ans sont donc appelés par l’Armée. C’est ce qu’il se passe le 1er août 1914.
Trois classes sont au service à la déclaration de la guerre : les classes 1911, 1912 et 1913. La majorité de ces hommes se retrouve donc rapidement au front. Les premiers mois de conflit sont si meurtriers que très rapidement, la classe 1914 est appelée par anticipation, deux mois avant la date prévue. Ensuite, la classe 1915 est appelée avec 11 mois d'avance, le délai d’anticipation allant jusqu’à plus d'un an et demi pour les classes 1916 à 1919. Ainsi, au lieu d'avoir 20 ans au moment de leur incorporation, les recrues n'en avaient que 18 ou 19 !
Pistes pédagogiques
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L’analyse d’une page d’E.S.S peut se faire après avoir relevé des noms sur des plaques commémoratives, des monuments aux morts des arrondissements parisiens, dans les gares, dans le métro (station Ledru-Rollin par exemple). La recherche est alors personnalisée et peut se faire en utilisant le document pédagogique en ligne proposant une analyse les éléments présents sur une page d’E.S.S.