Fin mai 1871 : le retour à "l'ordre"
Document : circulaire de Jules Ferry sur le désarmement de Paris
Date : 28 mai 1871
Fonds : administration communale
Cote : VD6 1537
La répression de la Commune ne prend pas fin avec la reddition du fort de Vincennes. Une fois l’ordre rétabli, les persécutions commencent. Les Communard.es sont traqué.es, Adolphe Thiers préférant la politique de l’exemple à celle de la réconciliation.
Certain.es parviennent à s’enfuir, comme André Léo, Jules Vallès et Édouard Vaillant. Celles et ceux qui sont arrêté.es sont traduit.es devant des tribunaux, militaires ou civils et sont condamné.es à mort ou à la déportation.
Après son ralliement à la Commune de Paris, la Garde nationale est définitivement supprimée dès le 25 mai 1871.
Le 7 juin 1871, Gustave Courbet est arrêté. En plus de sa participation au gouvernement communal, il est accusé d’être à l’initiative de la destruction de la colonne Vendôme (voir le billet consacré au 16 mai 1871 : démolition de la colonne Vendôme). Le même jour, Monseigneur Darboy reçoit des funérailles nationales à Notre-Dame de Paris (voir le billet dédié au 24 mai 1871 : Incendie de l'Hôtel de Ville).
Dans les rues de Paris, la reconstruction a commencé. On démantèle les barricades et on évalue les dégâts. Les services administratifs se réorganisent. Les fonctionnaires qui ont continué à travailler sous la Commune sont inquiétés. Les hommes qui ont été recrutés par la Commune, en remplacement des agents qui avaient refusé de continuer le travail ou avaient rejoint Versailles, sont poursuivis pour usurpation de fonctions publiques. Toutes les mesures et décrets du gouvernement communal sont déclarés nuls et non avenus.
Les Archives de Paris conservent une abondante documentation relative à ce « retour à l’ordre » : dossiers de demandes d’indemnisations, notes et rapports des services de la voirie sur l’enlèvement des barricades, condamnations pour usurpation de fonctions publiques, registres d’état civil bâtonnés... illustrent les choix politiques et les mesures mises en œuvre après la Commune par le gouvernement de Thiers.