28 janvier 1871 : capitulation de Paris, fin du siège
Document : placard allemand relatif aux nouvelles de la guerre et au Siège de Paris
Date : 28 janvier 1871
Fonds : fonds privés municipaux
Cote : 5AZ 37 dossier 3968
Le 29 janvier 1871, les Parisien.nes se réveillent dans une cité qui n’est plus, en théorie, en état de siège. La veille, le samedi 28 janvier, l’armistice a été signé entre la France et la coalition allemande, par Jules Favre, ministre des Affaires étrangères du gouvernement de la Défense nationale, et Otto von Bismarck, le chancelier allemand. Paris capitule donc, malgré les promesses du gouvernement sur la résistance à tout prix, après 5 mois de siège et trois semaines de bombardements, qui auront coûté la vie à de nombreux civils. Cette reddition, bien que pressentie depuis déjà plusieurs semaines, est si mal acceptée par la population que le gouvernement multiplie pendant plusieurs jours les placards officiels saluant l’effort et les sacrifices consentis par les militaires comme par les civils, justifiant cette décision par l’épuisement des ressources alimentaires et assurant que l’ennemi n’entrerait pas dans la capitale. Déclaration qui sera à son tour démentie un mois plus tard.
À Paris, les modalités militaires de la reddition s’organisent. Dans cette note d’Adolphe Alphand, colonel de la légion du génie de la Garde nationale, conservée aux Archives de Paris, il est stipulé qu’à partir du 30 janvier, « les Compagnies rentreront dans les cadres des Compagnies sédentaires auxquelles elles appartiennent. [...] En dehors des cas spécifiés dans les trois paragraphes qui précèdent, il est interdit aux membres de la Légion de prendre les armes sans ordre du Colonel ». Les autorités, qui n’ignorent pas la colère du peuple de Paris face à cette capitulation et les risques d’insurrection qui en résultent, commencent immédiatement à procéder au désarmement de la Garde nationale.