Mercredi 1er mars 2023 : la petite ceinture

Fonds Varga : gare de Ménilmontant, photographie de Roger Varga, 1967. Archives de Paris, 31Fi 1.

Le chemin de fer de petite ceinture fait partie des premiers aménagements urbains de la capitale entrepris par le baron Haussmann.

Cette ligne circulaire intramuros est composée de quatre tronçons, parcourant une distance totale de 31,5km. Inaugurée en 1852, elle est destinée, dans un premier temps, au transport des marchandises entre les principales gares parisiennes, ainsi qu’à celui des troupes à l’intérieur des fortifications. Organisée en société anonyme, la Compagnie du chemin de fer de ceinture est administrée par les représentants des cinq compagnies ferroviaires privées dont les voies relient alors Paris au reste de la France.

Ouverte à partir de 1862 au transport des voyageurs, la petite ceinture voit son trafic s’accroître de manière constante jusqu’à atteindre son apogée en 1900, lors de l’Exposition universelle, avec 39 millions de personnes transportées. Elle dessert alors 29 stations et ses trains circulent toutes les dix minutes dans les deux sens, à une vitesse moyenne de 29km/h, ce qui permet de faire le tour de la capitale en une heure et cinq minutes.

La mise en service du métropolitain, plus pratique et moins onéreux, amorce le déclin de la petite ceinture. À partir de 1934, la ligne est à nouveau exclusivement utilisée pour le fret jusque dans les années 1980, à l’exception du tronçon allant d’Auteuil-Boulogne à Pont Cardinet, qui continue de transporter des voyageurs jusqu’en 1985.

De nos jours, l’association pour la sauvegarde de la petite ceinture contribue à faire vivre ce vestige de l’histoire des transports parisiens, notamment grâce à des visites conférences permettant de (re)découvrir ces équipements plus ou moins dissimulés dans la ville.

 

Images : fonds Varga : gare de Ménilmontant et passerelle rue de la Mare, photographies de Roger Varga, 1967-1969. Archives de Paris, 31Fi 1

 

Fonds Varga : passerelle rue de la Mare, photographie de Roger Varga, 1969. Archives de Paris, 31Fi 1.