"Après la Commune", caricature de Cham

« Après la Commune », caricature de Cham, 1er janvier 1872. Archives de Paris, D1J 18.

Date : 1er janvier 1872
Thème : Les délations
Fonds : Fonds privés départementaux
Cote : D1J 18

La persistance des stigmates de la guerre civile plusieurs mois après la Commune est évoquée au nouvel an 1872 par une caricature de Cham, contributeur régulier au journal satirique Le Charivari. Celle-ci figure un couple de locataires d’un immeuble et leur concierge, songeant mutuellement à se dénoncer comme partisans de la Commune.

La caricature insiste sur l’atmosphère de délation régnant encore après 1871, cette pratique étant moins employée par des individus désintéressés que dans le cadre de règlements de comptes pour des motifs futiles.

Si le dessin évoque ici la question du paiement des étrennes au portier, il rappelle aussi le conflit persistant entre les locataires et leurs concierges, considérés par ces derniers comme les auxiliaires des propriétaires. Cet antagonisme sort renforcé de la période de la Commune qui a remis au goût du jour la formule proudhonienne « la propriété c’est le vol », faisant du propriétaire l’ennemi du peuple de Paris.

Pistes pédagogiques :

  • Rappeler le sens du mot « étrennes ». Qu’attend le portier/concierge ?  À quoi cherche à échapper le couple de locataires ? Quelles sont leurs intentions respectives ?

  • Étudier les différences entre le contrôle des accès des résidents d’un immeuble par un portier au XIXe siècle (tel qu’il a pu être décrit par Honoré de Balzac dans Le cousin Pons) et le système actuel (concierge, gardien, digicode, badge vigik, interphone, …).

Compléments :